Réagir en période de récession

Il y a quatre phases boursières dans l'espace d'un cycle économique. Une phase d'expansion, une phase de surchauffe, une phase de récession et une phase de reprise. Lors de la première phase, celle d'expansion, les besoins de la société augmentent, et les entreprises tentent d'y répondre en augmentant leur outil de production.

Mais cette phase d'investissement déclenche à son tour une hausse des taux d'intérêt, notamment à court terme, qui finit par paralyser le système, alors même que l'appareil économique arrive en phase de surcapacité. La bourse voit alors baisser brutalement et sans discernement l'ensemble de ses valeurs.

Des actions au plancher

La récession qui suit permet, du point de vue boursier, de faire la différence entre les entreprises ayant bien su négocier la phase précédente et les autres... C'est donc lors des phases de récession que l'on fait les meilleures affaires. Comme le disait Rothschild : « les plus-values, ce n'est pas à la revente qu'on les fait, c'est à l'achat ! » .

En effet, lors de cette phase de récession, les surinvestissements et les opérations initiées lors des phases précédentes arrivent à échéance : on découvre alors leur utilité très... marginale ! Mais ces investissements ont coûté cher aux entreprises, qui doivent passer des provisions élevées, alors même que leur débouchés commerciaux sont saturés par les productions d'autres entreprises qui doivent elles aussi écouler les marchandises et les services qu'elles produisent en trop grand nombre. L'investissement est au point mort et l'argent qui était rare, devient brusquement abondant.

Des PER qui s'améliorent

Comme les entreprises restructurent, passent des provisions et ont une vision plutôt négative de leur environnement, leur cours de bourse est déprimé. Leur PER passés sont élevés, mais leur PER futur devient très intéressant, grâce à la baisse des cours et à l'amélioration « mécanique » de leurs perspectives de profits (arrêts des investissements et fin des dépréciations et des provisions). Du point de vue de l'investisseur, c'est le meilleur moment.

Les valeurs défensives (distribution, infrastructures) se tiennent mieux que les autres, et présentent un potentiel de hausse, mais moins important que celui des valeurs cycliques. En effet, celles-ci viennent de passer de grosses pertes liées aux dépenses faites pendant la phase précédente. Elles sont 40, 60 voire 80% au-dessous de leur plus niveaux historiques.

C'est donc le moment idéal pour se constituer des lignes de bonne qualité : le marché va redémarrer, après, sans doute, quelques soubresauts. Il faut donc y aller, mais progressivement.

Le saviez-vous ?

La banque JPMorgan publie régulièrement des graphiques représentant les cycles d'expansion et de récession depuis 1900. La crise de ces dernières années a été sévère. Mais il faut en relativiser la portée. Elle n'a entraîné pour le marché américain qu'une baisse d'un peu plus de 4 point du PIB réel. On reste donc bien loin de la grande récession de 1929, la plus grand crise économique qu'ait connu la planète jusqu'ici...

 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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