25 ans de CAC 40 décryptés, les entreprises du CAC 40

Une forte croissance de long terme, faite de hauts et de bas

Entre fin 1987, date du début de la création de l'indice CAC 40 avec une base de 1000 points (la première publication datant du 15 juin 1988), et l'année de sa splendeur (septembre 2000), l'indice CAC 40 avait été multiplié par 7. Entre 1987 et fin 2007, le PIB français progressait en moyenne de 4 % par an, tandis que le CAC 40 a connu un gain moyen de 11,9 % par an.

Ces moyennes recouvrent de fortes variations à court et moyen terme : ainsi le plus haut de septembre 2000 (à près de 7000 points) n'a-t-il plus été atteint dans le courant des 11 années suivantes, le CAC ayant chuté de près de 50 % à la suite de l'éclatement de la « bulle internet ». De même la baisse de l'année 2008, qui faisait suite à 5 années de hausse) a-t-elle avoisiné les 40 %, pour qu'une hausse non moins impressionnante prenne le relais entre mars 2009 et mars 2010.

Evolutions contrastées

En vingt-cinq ans, ce sont les actions L'Oréal, Total (ex Elf) et Sanofi-Aventis (ex Sanofi) qui ont connu les plus fortes progressions moyennes des cours de leurs actions. Très industriel à sa naissance, le CAC 40 a pris une couleur très « télécom » dans les années 1998-2000 avant que le poids des sociétés financières ne s'y accroisse (Axa, BNP Paribas, Crédit Agricole, etc.).

Le poids lourd du CAC demeure la société Total (plus de 12 % dans le calcul de l'indice CAC 40 en 2011), le secteur de l'énergie pesant près de 20 % de l'activité d'Euronext Paris.

Entrées et sorties

Seules 14 valeurs sur les 40 actions présentes dans la liste de départ (1987) sont encore présentes dans le CAC 40 en 2011. Parmi elles on compte les titres des sociétés Accor, LVMH, Carrefour, Peugeot, l'Oréal, Air Liquide, Bouygues, etc. Des sociétés comme Darty sont très vite sorties du calcul de l'indice (à la suite d'un rachat). Racheté par Bolloré, le groupe Havas ne figure que dans l'indice SBF 120 (de même que le groupe Bolloré lui-même).

Des entrées remarquées ont été liées au désengagement de l'Etat actionnaire, par exemple dans le cas d'EDF. Mais cette société ne compte que pour un peu plus d'1 % dans le calcul de l'indice en 2011, car l'Etat français détient encore plus de 80 % de son capital : l'indice CAC 40 ne prend en compte que les capitalisations flottantes, c'est-à-dire le volume des actions qui sont réellement en circulation.

Acteur historique du CAC 40 des débuts, la société Chargeurs ne figure en 2011 qu'au compartiment C d'Euronext Paris, le Club Méditerranée figurant au compartiment B. Des opérations de fusions-acquisitions ont transformé l'indice français : BNP Paribas, Sanofi-Aventis, Arcelor-Mittal, Alcatel-Alsthom (puis Alcatel-Lucent). Le cas d'Arcelor-Mittal est demeuré spécifique, puisque la place financière de référence du groupe après la fusion est devenue Euronext Amsterdam (et son indice boursier de référence l'AEX).

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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