Krach Boursier de 1987

Le krach boursier de 1987 consista en la chute brutale du cours des actions de la Bourse de New-York le 19 octobre 1987, journée au cours de laquelle l'indice Dow Jones perdit 22,6 % de sa valeur et qui fut surnommée « lundi noir » (« Black Monday »), en référence au « jeudi noir » qui avait marqué le début du krach boursier de 1929.

Comme pour tous les autres krachs boursiers de l'histoire, une hausse persistante (constitutive d'une « bulle ») des cours des actions précéda l'effondrement : de 1982 à 1987, les marchés financiers américains s'apprécièrent de 190 %, la Bourse de Londres de 250 % et la Bourse de Paris de 330 %.

Deux données spécifiques accentuèrent le mouvement de baisse : l'automatisation récente du mode de passation des ordres d'une part, et surtout la pratique généralisée d'une « portfolio insurance » (couverture de portefeuille) de la part d'un grand nombre d'investisseurs actifs au cours des années qui précédèrent le krach : ces investisseurs s'étaient couverts en prenant massivement des puts ( options de vente ) sur les actions qu'ils achetaient parallèlement, et lorsque le marché d'actions partit à la baisse, les droits de vendre attachés aux dits puts furent exercés et les cours chutèrent d'autant plus vite.

Les causes profondes du krach de 1987 tiennent essentiellement à l'interdépendance des marchés de change, de taux d'intérêt et d'actions.

C'est en effet à l'issue d'une nouvelle action volontariste d'augmentation des taux d'intérêt directeurs de la part de la Fed (Banque centrale américaine) et de la Banque centrale allemande, pratique d'augmentation qui s'était généralisée depuis 1979 avec pour objectif de faire baisser l'inflation (objectif qui fut atteint), que le signal d'une inévitable perte de valorisation des actions fut envoyé aux investisseurs des marchés d'actions : pourquoi détenir des actions, actifs risqués, alors que les emprunts d'Etat auraient un rendement supérieur ?

Le krach boursier de 1987 s'étendit aux principales places boursières mondiales (– 26,4 % à la Bourse de Londres et – 46 % à la Bourse de Hong Kong en octobre 1987), la Bourse de Paris étant pourtant relativement épargnée.

Il faut dire que la Fed intervint dès le lendemain du « lundi noir » en baissant ses taux directeurs et en injectant massivement des liquidités sur le marché, garantissant aux banques en difficulté tout le refinancement qu'elles demandaient.

 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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